Nous avons donc identifié chez le castor notre second allié vis à vis du réchauffement climatique. Tout d’abord pour sa faculté à trouver les endroits clés pour construire ses ouvrages avec le minimum d’énergie sur la plus grande surface possible, et pour cette faculté à utiliser les courbes de niveau.
Ensuite, parce qu’il trogne les arbres et stimule ainsi les dynamiques mycorhiziennes, qui contribuent à diffuser l’eau des ruisseaux plus loin dans les parcelles. Il crée et étend ainsi des milieux endomycorhizien (celui des feuillus humide), qui progressent ainsi vers les hauteurs et font reculer le milieu des résineux (ectomycorhizien), qui avec le réchauffement climatique ont tendance à s’étendre. Ces résineux offrent des forêts peu propices à la vie car acides, avec un travail du sol très superficiel car les racines sont peu plongeantes et enfin avec des arbres très inflammables donc favorisant l’extension des incendies.
Nos amis les castors amènent ainsi des solutions faciles à mettre en œuvre, dont les effets se font sentir en seulement 3 années ! (il est rare que l’homme arrive à faire aussi bien en si peu de temps).
Le castor était encore présent dans tous nos cours d’eau il y a une centaine d’année, contribuant à leur équilibre et à ralentir la progression de l’eau de source vers la mer. Leur disparition a probablement amplifié le phénomène de changement climatique, tout comme de drainer et supprimer nombre de haies, d’abandonner les trognes, de perdre la matière organiques et le réseau mycorhizien qui l’accompagne etc.
Il est temps de célébrer et stimuler leur retour!
En Californie, il est LA stratégie des politiques pour lutter contre les incendies qui ravagent leur territoire.
Pour en savoir plus :
https://www.geo.fr/environnement/comment-les-castors-aident-a-lutter-contre-les-incendies-en-amerique-du-nord-202205