L'Histoire

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La création du GAEC:

Le GAEC de Montlahuc a été fondé en 1982, par Thierry GEFFRAY et Camille BROCHIER dans une mouvance post soixante-huit qui révélait une envie de changement, de vivre plus près de la Terre avec des valeurs plus justes que celles de la société consumériste qui émergeait fortement à cette époque. Ils sont rejoints quelques années plus tard par Pascal BAUDIN, venu initialement monter un atelier de menuiserie et qui, de fil en aiguille, s’embarque dans l’aventure, se passionnant d’élevage. Ils sont ensuite rejoints en cours d’aventure par Thomas VERICEL, le fils de Camille.

Nos anciens sont partis de rien, avec leurs anciens à eux qui les regardaient depuis leur bancs de retraités en se disant qu’ils n’iraient pas bien loin ces petits jeunes de la ville. Ils avaient à peine 25 ans, ils sortaient en effet de leurs école à la ville et ils ont commencé avec un troupeau de cent vieilles brebis et cent hectares de terre. Quarante ans plus tard, ils nous ont légué un troupeau de près de 1000 brebis pour près de 1000 hectares.

Ils ont étudié la dynamique des végétations en fonction du pastoralisme, gagné des concours de clôture en inventant leur propre système, sélectionnant positivement les brebis et crée le plus gros troupeau de la région.

En chemin, tout rêveurs qu’ils étaient, ils se sont fait rattrapés par le système, engrainés par la machine et ont fini par pratiquer l’insémination artificielle et les césariennes, participer à des concours au salon de l’agriculture à Paris, viser la prolificité en sélectionnant la génétique et cesser de garder le troupeau en mettant les brebis dans d’immenses parcs (aidés aussi par l’absence de loup à cette époque) afin de pouvoir faire autre chose de leurs journées.

Cela a permis à Thierry de devenir co-fondateur de la Biovallée ainsi que président de la Communauté de Commune du Diois, à Pascal de devenir Maire de Bellegarde-en-Diois, puis 5^e vice-président de cette même Communauté de Commune du Diois et à Thomas de faire des championnats de course à pied.

Ces 1000 hectares, ce sont avant tout beaucoup de landes, de forêts, de falaises. Autant dire qu’il y a de la surfaces mais que c’est une terre assez pauvre. Ce sont aussi 600 hectares d’un tenant qui nous sert d’estive de mi-juin -quand il commence à y avoir de l’herbe-, à début septembre -quand la chasse commence et que nous sommes tenus de laisser la place, qu’il reste de l’herbe ou non-.

Tout le reste est autour de Montlahuc, ce sont des baux récupérés par-ci par-là au fur et à mesure de l’exode rural, à cette époque où il n’y avait plus de paysans pour nos paysages.

Et l'EpNS dans tout ça?

Et puis en 2008, Thierry GEFFRAY rencontre Eric Julien, fondateur de l’association l’Ecole pratique de la Nature et des Savoirs (EpNS). C’est là où notre histoire prend un tournant tout à fait étonnant…

Qu’est-ce l’EpNS ?

Créée en 2006, sous les parrainages de Jean Marie Pelt (†), Edgar Morin et Thierry Janssen, l’EpNS est une école « laboratoire » pour retrouver et expérimenter des liens d’alliance avec cette nature qui nous porte et nous fait vivre. Elle accueille acteurs, partenaires, stagiaires, désireux de tenter la métamorphose du vivant et d’explorer le monde qui vient.

Si la prise de conscience de l’impossibilité de poursuivre un développement exponentiel hors sol, dans un monde fini, commence à être largement partagée, les modalités, le « comment faire » restent une vaste « terra incognita »…

Thierry, Eric et leurs acolytes compagnonent joyeusement sur ce chemin, cette quête de reconnexion.

Vaste sujet, qui attire un beau jour de 2012 un certain Marco FORCONI, qui, cherchant un stage de fin d’étude sur la permaculture pour sa dernière année d’école d’ingénieur agricole, déniche un ancien sujet sur ce thème au sein de l’EpNS. Le stage n’est plus d’actualité, qu’à cela ne tienne, ils en créent un nouveau et voilà Marco avec comme maître de stage Thierry. Le sujet : « déterminer le potentiel de développement de la permaculture en Biovallée® », dont la conclusion est: beaucoup sont intéressés mais il n’y a pas de données technico-économiques à ce sujet, permettant aux agriculteurs d’entamer une transition sereine.

Et c’est ainsi que le projet naît : 3 jeunes de l’association EpNS (Michel, Samy et Marco) se lancent dans l’aventure ;

faire du « GAEC de Montlahuc un nouveau site expérimental sur la transition permacole. »

Découvrir l'EpNS Comtesse

Ils sont 8 de l’association à se réunir un beau jour de mars 2012 pour parler de la vision de l’École (pratique de la Nature et des Savoirs) d’ici 10 ans.

Plein de belles idées émergent, autours des différents lieux qui formeraient l’EpNS dont la Comtesse, déjà existante et la ferme, nouveau champ de possibles. Il y est question de culture, de rapport au temps différent, d’absence d’argent sur le site, de troc, de « rémunération de vie » pour ce qui nécessite de l’argent, d’une envie d’enseignement différent aux enfants, de jardins permacoles partagés et d’accueil du public pour « une métamorphose des postures, une ouverture des potentiels ».

Il y est discuté des valeurs et du sens de ces mots: enthousiasme, solidarité, fraternité, créativité, innovation, esthétisme, harmonie…

En naîtra l’école Caminando, une belle réussite bien que financièrement en danger tous les ans.

Et pour le reste, l’application de la vision se confrontera à la réalité, alors la vision évoluera au fil des années pour en arriver où nous en sommes aujourd’hui… (voir vision et valeurs)

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Et l'EpNS dans tout ça?

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