Recette du GAEC pour une équipe épanouie:
- permettre à chacun.e de s’exprimer dans le respect et la bienveillance, et donc s’offrir des espaces pour y parvenir
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Pour ce faire, nous mettons en place deux réunions par semaine; un espace où tout le monde peut s’exprimer et être écouté, qu’il.elle soit wwoffeu.se.r, salarié.e, de passage ou associé.e. Il y a d’une part un grand besoin de s’organiser pour fonctionner à plusieurs, surtout sur une organisation aussi complexe que celle d’une ferme d’élevage multi-espèces et permacole. Elles permettent aussi d’aborder des sujets de réflexion, d’amélioration du système ou de choix stratégiques. Mais ces réunions débutent toujours par une météo. Connaître le temps qu’il fait dans le monde de chacun.e, savoir ce qu’il.elle a vécu dans sa semaine, son week-end et comment il.elle l’a vécu, mais aussi parfois régler les conflits qu’il peut y avoir avec quelqu’un.e, partager quelque chose de difficile que l’on vit, accueillir l’autre dans ce qu’il traverse; la météo est un moment important de nos réunions.
Il nous arrive aussi de faire des veillées, petites réunions extra le soir, permettant d’aborder plus en profondeur des sujets en particuliers afin d’élaborer une vision commune, trouver des solutions ou célébrer ensemble.
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- être soi-même dans une posture juste, dans une volonté de s’épanouir ensemble et faire grandir ce projet comme nous-même
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Cette ferme et ce territoire que l’on nous a confié, ce village dans lequel on vit, cette famille que l’on a choisit d’intégrer… c’est ce que l’on appelle un projet de vie. Là où la frontière est poreuse entre vie privée et vie professionnelle, cela demande un engagement total de sa personne dans le respect de ses propres limites et de celles des autres, dans le respect de ses envies ou des aléas de la vie… Il nous est offert l’opportunité d’exprimer nos besoins, d’être capable de prendre le relais lorsque quelqu’un.e en a besoin, d’accepter nos faiblesses comme celle des autres, de trouver notre équilibre, à condition d’être capable de prendre du recul, d’accepter la critique constructive et la remise en question, d’être capable de ne pas laisser l’émotionnel nous emporter ou le mental nous brouiller la vue. C’est un travail de tous les jours, dans lequel nous avançons seul.e, porté.e par le groupe. Ici, nous sommes tou.te.s à la même enseigne puisque nous sommes tou.te.s associé.e.s, hors-mis notre salarié et nos wwoofeu.se.r.s, ce qui garanti aussi une implication totale.
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- s’offrir si besoin une intervention extérieure afin de nous aider à régler un conflit
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Nous évoquons régulièrement l’envie de reprendre cette habitude, perdu depuis quelques années, et puis le temps passe et nous oublions de le faire. Nous avons nombre de personnes qui passent nous voir et participent à nos réunions, et cela nous offre déjà un regard extérieur. Nous nous sommes aussi peut-être améliorés dans la gestion des conflits et en ressentons moins le besoin, dans une équipe que l’on trouve en santé. Mais nous savons qu’il existe cette option, si un jour un conflit venait à cristalliser.
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Il se peut que l’on sous-estime le pouvoir de la célébration, qui permet de faire un pas de recul du guidon dans lequel nos têtes sont vissées et célébrer le chemin parcourut! La route est longue, sur le chemin personnel ou collectif, sur celui de l’idéal permacole que l’on aimerait avoir déjà atteint. Célébrer ensemble chaque amélioration, évolution ou apprentissage que l’on a vécu est un moyen de ne pas nous décourager malgré les difficultés que l’on vit parfois, les frustrations de ne pas aller assez vite et aussi loin que l’on voudrait. Les choses prennent du temps, planter un arbre et savoir qu’il profitera pleinement aux générations futures. Accepter où l’on en est et le célébrer.
Amener de la joie, de la poésie et de l’amour dans ce pour quoi on œuvre.
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